Alma mater Bouboule

27/07/2020

Nous le pressentions depuis quelques jours, Bouboule n'allait pas bien. Lundi, le vétérinaire constata que ses poumons étaient pris. Dans la semaine, les médocs lui redonnèrent une respiration moins chaotique et de l'appétit. Elle était redevenue sereine. Et puis ce matin, en ouvrant le bureau...

Quand nous l'avions adoptée à 6 ans et demi, en 2017 à la SPA de Tulle, la personne qui gérait le dossier l'avait rebaptisée Lilou. Répond-elle à son nouveau nom demandais-je ? Non ! Et à l'ancien ? Oui ! Ce qui nous décida à garder son nom d'origine.De Bouboule elle en avait la rondeur. Un régime aurait convenu mais comme elle avait subi la domination d'une autre chienne et qu'elle ne mangeait pas beaucoup, nous lui évitâmes ce tracas. Et puis elle se déplaçait beaucoup, dormait tout autant, et affichait sur ses babines ce sourire de chien heureux qui nous fait tant vibrer. Et puis elle avait une manière inimitable de passer les portes en marche arrière, ce qui à chaque fois me faisait imiter le bruit d'un avertisseur de chantier en action : tuuut, tuuut, tuuut...

Quand l'association nous confiait un chien maltraité, ce dernier allait invariablement se nicher dans les replis de la bête. Par osmose, il aspirait ainsi la quiétude de Bouboule et mettait rarement plus de trois jours à répondre à nos caresses et à retrouver confiance... Une mère nourricière en quelque sorte...

Bouboule repose désormais à côté de Bravehearth, dans ce petit bois où elle aimait tant se promener. Comme le chantait Graeme Allwright, décédé lui aussi cette année : "On m'a dit souvent, peut importe l'endroit, où repose le corps, quand le cœur est froid...". Mais je subodore que Bouboule aura avec le "pointu" un compagnon avec lequel entreprendre des conversations éthérées et partager des os stellaires...

Quant à nous, dans notre tristesse, je ne puis que vous donner un conseil : même si votre compagnon vient de partir, ne vous repliez pas sur votre peine. Il y a quelque part un autre animal qui vous attend, qui espère votre amour et votre tendresse. Votre rôle continue : donner de l'espoir à un animal abandonné et lui prouver que les humains ne sont pas tous comme ces gros "Konnards" qui les font souffrir par plaisir ou bien les abandonnent par vil intérêt personnel. Avec l'adoption de Titi, nous avons toujours 5 chiens dans notre famille, et deux places en accueil pour des nécessiteux... Mais nous ne t'oublierons pas, Bouboule...




Denis Julin - Littérature, nouvelles et polars
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