LA GENÈSE



"Ah qu'il est loin le temps béni où après une laborieuse journée passée à traîner mes langes sur le carrelage de la cuisine, je profitais d'un bon bain dans ma baignoire "design industriel" tout en dévorant mon poisson en plastoc ou mon cygne !"

Natif de 1956 et donc enfant du "Baby Boom", je dévorais la vie par tous les bouts, même s'il y avait du plomb dans les peintures, des E quelque chose dans les sirops et des spoutniks qui commençaient à jouer les (Tel)stars dans l'espace proche...

De temps à autre, j'allais "boire le thé" chez des amies de ma grand-mère. Comme à 4 ans on ne semble pas très intéressé par la porcelaine de Chine, sauf pour voir si cela peut se briser en plus de 6 morceaux par tasse (10 pour la théière rouge !), j'avais droit à deux choses, deux trucs qui allaient conditionner toute ma vie : un livre ET une voiture. Ainsi, il y avait deux heures de calme assurées ! La voiture était une Dinky-toys, un de ces modèles qui s'achètent aujourd'hui à prix d'or (ce qui me navre car l'objet a ainsi perdu sa fonction initiale : donner du plaisir à un gamin). J'ai donc appris très tôt à contourner les soucoupes ciselées et survoler les plis des napperons ouvragés. Je n'ai jamais eu de bulldozer, on comprend aisément pourquoi... Le livre était souvent une bande dessinée, un "Bugs Bunny" (issu du plan Marshall) et ce sacré lapin m'a accompagné de nombreuses années. En fin d'année scolaire, étant dans une école religieuse tenue par des frères, nous avions la remise des prix (Binet, avec son excellent album "L'institution", l'a très bien rapporté !). Je choisissais toujours un livre...

Sur le papier par contre, mes notes en littérature, explication de textes, rédaction, etc, ressemblaient un peu au trajet d'un poisson ivre tentant de rallier le port après le naufrage d'un porte-container de rhum. Il me fallut attendre 16 ans pour que mes premiers "écrits" fassent agréablement sourire mes profs de français et me permettent d'atteindre les 24/30 du devoir mensuel. Dans les autres matières hélas, il n'y avait pas de quoi rire...

Une passion frénétique pour l'aéronautique (surtout les hélicoptères, les autres machines s'apparentant pour moi à des "paralysées de la voilure") me fit passer en 1974 le concours d'entrée à l'Armée de l'Air pour devenir mécanicien propulseurs (moteurs à pistons et réacteurs). Mai 68 était passé, les pavés avaient volé bas, suivis par des slogans immortels : "Il est interdit d'interdire", "Sous les pavés la plage", "CRS SS", "Étudiants diants-diants", etc) et les carrières militaires n'avaient pas le vent en poupe, surtout avec le souvenir de l'Algérie, le Vietnam et les films anti-militaristes qui crevaient les écrans ( Des fraises et du sang 1970, MASH 1970, Johnny s'en va-t-en guerre 1971, Il était une fois la révolution 1971, RAS 1973, Le vieux fusil 1975, Croix de fer 1977 et Apocalypse now 1979 pour ne citer que ceux-là). Mais comme ma famille au niveau financier n'avait que de très lointains rapports avec les Rothschild, que j'avais envie de sortir de mon bled et que ma carrière scolaire tardait à décoller, cela me parut une bonne idée... Ce fut !!!

Bon, alors là je ne vais pas raconter mes guerres. Simplement vous avouer que j'ai beaucoup voyagé, piloté des gros avions, des hélicos surtout (j'en ai aussi cassés !), et que mes plus belles missions ont été celles au service des autres. J'ai eu la chance d'appartenir aux escadrons de recherche et sauvetage (search and rescue) et, en équipage, nous avons sorti pas mal de gens de positions très inconfortables, que ce soit en mer ou sur terre. Pour plus d'explications, visionnez "Coast guards" de 2006, avec le petit Kevin. Mais attention, c'est du cinéma : ce boulot comportait aussi de nombreuses heures d'attente, de stand-by au pied de l'hélico...

L'envie d'écrire me taraudait toujours (du M12 1.0mm HSS !). Il manquait le déclic... Celui-ci se fit entendre un soir de mars 1992 alors que, en poste en Guyane, je regardais une K7 sur ma télé à écran 0.02 pouce. Misery, tiré d'un livre de Stephen King. Sur l'écran, James Caan tapait sur une vieille Underwood tandis que derrière la baie vitrée les saisons défilaient... Je passai ma première nuit sans dormir. Au matin, j'écrivis mon premier roman...

Production pléthorique, du roman, des nouvelles, même des contes pour enfant. En 1998, une amie bibliothécaire me fit passer une annonce pour un concours de nouvelles à Pauillac en Gironde. Premier concours, premier prix ! Ce fut un formidable encouragement. Il y en eut d'autres et en 2004 un éditeur (merci Alexandre !) me donna ma chance avec "Meurtres en quinconce" aux éditions Pimientos (Urrugne), mon premier recueil de nouvelles. Ensuite l'aventure continua avec "D'outre-mort" et "Arcachon sur crime" aux éditions Pleine Page à Bordeaux.

Suite à quelques soucis de famille, j'arrêtais l'écriture en 2007 pour la reprendre en 2011. Concours de nouvelles mais aussi de roman. En 2014 j'envoyais "La lézarde du Hibou" à plusieurs maisons d'éditions parisiennes. Pavillon Noir fut la première à réagir et le livre sortit en 2018, le temps pour moi de m'installer dans le limousin. Ce premier polar fut récompensé en avril 2019 par le prix Lions du roman régional 2018-2019. En 2019 furent édités "Le furet égaré" et "Jamais sans mes bêtes !", un recueil de nouvelles sur les animaux avec un reversement du prix à des associations animalières. En 2019, je quittai volontairement la maison d'éditions Corsaire cause incompatibilité d'humeur entre son directeur et moi (en fait, aucune distribution, aucun suivi, pas de réponse à mes mails, bref je vendais + que lui et ne touchait que 70 centimes d'euro par livre !!! Sans parler des années d'attente pour sortir un livre : presque 4 ans pour le hibou !)  Je passai donc en auto édition et en fus très heureux !!! Suite des enquêtes du capitaine Brunie avec "Chat perché à Limoges" et "Pas de Paradis pour Saint-Pierre", dont l'action se déroule au sein du CSP, le Cercle Saint-Pierre, célèbre club de Basket limougeaud. Puis en mai 2021, Point Mort qui place l'action dans le milieu des véhicules de collection. Ensuite c'est Mort sûre, 6e enquête de ce jeune policier de 37 ans, perdu dans le monde des associations animalières... En 2022 parait Les murs de silence, une enquête et une réflexion sur la guerre de 44, l'occupation de Nexon et de la Haute-Vienne par les allemands... Et en 2023, sortie du 8e opus, "Deux petits éclats de porcelaine" (voir romans puis si le cœur vous en dit, commandes et contact)... Avec un franc succès pour chaque...

Prochaine sortie : mars 2024 (non, ne me tapez pas dessus, je ne peux pas faire plus tôt : vous savez que je peaufine toujours mes livres avant de les sortir, afin de vous offrir le meilleur...)

Denis Julin - Littérature, nouvelles et polars
Tous droits réservés 2019
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer