Favars, chronique d'une mort assurée :

02/05/2022

Le premier mai 2022, nous étions à Favars, petite bourgade de Corrèze, pour participer au marché de printemps. Une bonne heure de route mais du beau temps. Enfin du soleil parce que côté température, ce n'était pas la côte d'Azur.

Arrivée vers 9h15 du matin. Les stands de vide-grenier étaient déjà installés et visités par les brocanteurs et autres professionnels de la première heure.  L'événement accueillant beaucoup d'activités, le promeneur avait le choix entre l'achat de plantes, la flânerie entre les assiettes ébréchées et les jouets décatis, de superbes démonstrations de dressage de chiens, des expositions de peinture, assiettes décorées, etc. À cela s'ajoutait des animations pour les enfants : manège gonflable, tours de poneys, etc. Bref, il y avait de quoi profiter pleinement de la journée. Le soleil était de la partie et la buvette accueillante... En un mot, l'organisation avait très bien travaillé !!!!

Nous étions 4 (vieux) écrivains, réunis dans la salle de la bibliothèque jouxtant la mairie. 4 dont un ancien instituteur du village. Soyons honnête : en ce qui nous concerne, tout avait été organisé à l'avance. Oui mais... La deuxième table (demandée) était absente mais après réclamation elle fut apportée. Pas de bouteille d'eau ni de café offert (je rappelle que l'inscription était de 10 €). Le maire passa vers 10 heures, avec le sourire, et ce fut tout !!! Les rares membres de l'organisation transitant par la bibliothèque ne nous accordèrent même pas un regard, un sourire parfois. Vers midi, le repas fut amené à ceux qui avaient réservé un plateau (18 €) À en croire notre voisin (l'ex instituteur), cela valait le coup...

Mais le pire, c'était le fléchage, enfin l'absence de fléchage. Une modeste pancarte indiquait que vers le haut il y avait une exposition de peinture. En ce qui nous concernait, juste un petit panneau mal placé. Les très rares passants arrivaient un peu au hasard (c'était pour la plupart des anciens élèves de l'instituteur) Par manque de fléchage idoine, il ne passa qu'une trentaine de personnes (l'exposition de peinture d'à côté était elle aussi désertique), et encore parce que certaines étaient des anciennes élèves de l'instituteur... De ce fait, à 16 heures, nous levâmes le camp dans l'indifférence générale et sans rencontrer âme qui vive...

Pourquoi mon titre Chronique d'une mort annoncée ? Simplement parce que par expérience, on sait qu'un marché quel qu'il soit, avec de nombreuses activités, draine une majorité de visiteurs. Cependant, ces visiteurs font souvent preuve d'un intérêt ciblé : vide-grenier, chevaux, chiens, etc. On regarde ce qui nous intéresse mais on passe vite sur le reste, et surtout on ne cherche pas ce qui ne nous intéresse pas, surtout si ce n'est pas indiqué (ce qui exclue la pointe de curiosité).

J'aurais apporté un barnum, une table et 2 chaises, je me serais déplacé... Je crois que je vais prévoir cela dans mes futurs salons, au cas où... Et sans doute éviter les marchés et les foires de printemps...

Dernière chose : la musique. Il en faut mais là encore on a deux écoles (on en revient à l'instituteur et aux sons de cloche). D'abord le fond sonore, accompagnement musical qui meuble agréablement l'espace et permet de discuter avec les autres, sans hurler et sans mal de tête. Puis l'orchestre, le truc qui joue fort, qui meuble, qui incite à danser, libre expression de la liesse populaire. L'animation était assurée par Bim-Badaboum, un DJ avec du bon matériel. Hélas, nous qui étions à 20 mètres de lui, sur le même niveau, nous en avons pris plein les oreilles, à tel point qu'on fermait presque la porte pour s'entendre... Enfin quand on trouvait quelqu'un à qui parler !!!

Alors critiquer c'est bien mais cela s'accompagne toujours de solutions. Pour moi il faut continuer dans le même sens (superbe travail des organisatrices (et ..teurs) mais grouper les différents thèmes sur le même niveau, avec un fléchage approprié (visible et répétitif). L'idéal serait un circuit presque fermé (barrières Vauban) avec des panneaux indicatifs (flèches). Le DJ doit baisser sa musique (ambiance) mais aussi effectuer des annonces pour rappeler les différents secteurs abordés. Et si possible un peu d'intérêt de la part des responsables, une visite de temps à autre (ça va ? Pas de soucis ? etc) parce que passé l'arrivée, nous avions un peu l'impression d'être parqués comme des chiens de démonstration (et encore, eux on venait les voir...)

Affaire à suivre...

Denis Julin - Littérature, nouvelles et polars
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