Jouer du piano

Une envie qui perdure en moi depuis plus de 50 ans.

À 24 ans j'avais rencontré un vieux prof de piano très sympa, M. Audrain, qui possédait une antique Opel Ascona. Vu la fréquence des pannes, je lui proposai alors de réparer sa "voiture" en échange de cours gratuits. L'affaire fut faite pour notre plus grande satisfaction mutuelle. Je me souviens que la première intervention concerna l'embrayage et les freins. J'en profitai pour la nettoyer de fond en comble et polisher la carrosserie, retrouvant sous la misère le beau rouge d'origine. Au retour, il sortit dans la rue et chercha sa voiture des yeux sans la reconnaitre. Il fallut quand même que je lui fasse lire la plaque pour qu'il la "retrouve" enfin ! De bonheur, il cala trois fois et se cogna la tête dans le pare brise au premier freinage...

Deux ans de travail et puis 35 ans de non pratique... Il y a un an, j'ai réinvesti dans un "électronique" (moins lourd !). Après deux mois de travail, je l'ai un peu délaissé pour écrire les romans. Quand je passe devant lui, il me fait toujours un petit clin d'œil...

Je sais que je vais m'y remettre...

En attendant, si je suis invité à la salle Pleyel, ce sera plus pour passer le balai que pour jouer...