Phyrrus (suite et fin)

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Phyrrus est arrivé au bout de sa vie. Tout doucettement, il a perdu ses muscles, bien qu'il traîne souvent dehors histoire de "cacater" le devant du garage... Mais il mangeait et buvait toujours. 

Un matin, il n'a pas pu se lever. je l'ai porté dans l'herbe où il s'est longuement soulagé. Et puis il s'est mis à gémir et les médicaments, un temps actifs, ont vite été dépassés... La vétérinaire, comme une amie, nous a expliqué ce que nous craignions déjà : plus de muscles, plus de force, c'était la fin. Elle a abrégé ses souffrances et il a fermé ses beaux yeux de porcelaine sous nos caresses, sans crainte, comme si il nous remerciait de lui épargner l'insurmontable...

Ce sont de terribles moments pour nous, les maîtres, mais cela ne doit pas nous faire renoncer. Évoquer la douleur de perdre un ami chien, c'est un peu mettre son égoïsme en avant. Ce pénible mais bref moment ne blesse que nous, mais pensons plutôt à la multitude de moments de bonheur que nous lui avons donné. Je ne juge personne, j'essaie simplement de vous exprimer les vraies valeurs d'une adoption. Personne ne peut sauver tous les chiens ou chats de la Terre, mais un seul, c'est déjà bien...

Et quoi que vous fassiez, quand les épreuves vous cernent, lui demeure près de vous, sans discussion, sans négoce, simplement parce qu'il vous aime...