Pyrrhus

29/03/2022

En relisant mes articles, je m'aperçois qu'il n'y a rien au sujet du grand-père, du papy cador, le premier que nous avons adopté en association il y a 6 ans. Il avait alors 8 ans, abandonné cause divorce, et perclus de rhumatismes. Nous le récupérâmes chez deux anglaises, dans un trou perdu de la Dordogne. Le hayon du break ouvert, il sauta gaillardement dedans, déjà conquis. Après avoir copieusement engueulé un motard qui nous suivait de trop près à son goût, le pépère trouva refuge à la maison, avec comme il nous est coutume, profusion de croquettes, sorties à volonté et canapés à discrétion...

Six ans déjà. Il a beaucoup décliné et comme tout vieux chien, il a ralenti ses activités. Cependant, il sort chaque jour pour sa promenade et faire quelques crottes (pas toujours dans l'herbe mais, la vue baissant...) On ne l'a jamais vu courir, mais il patrouille toujours dans le jardin, queue en l'air, oreilles pendantes et truffe au ras du sol, comme un drone mécanique. Quand les autres s'approchent et menacent de lui spolier sa place sur le canapé, il pousse un aboiement digne d'un film d'épouvante des années 50, tout en montrant ses dents usées. C'est ainsi que les autres le respectent...

Sacré Pyrrhus, chien porcelaine, continue comme cela et profite de tes vieux jours...


Denis Julin - Littérature, nouvelles et polars
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