Saint Martin de Jussac (87)

24/03/2019

L'un des premiers salons de l'année, 24 ans d'existence et une dérive certaine ! Arrivée devant la salle des fêtes, parking un peu plus loin. En entrant dans la salle, amère constatation : le lieu est manifestement dédié à la librairie locale et à ses auteurs. Les autres, nous les petits, les sans grades, sommes entassés (et le mot est faible) derrière un alignement de tables en L. Nous sommes collés contre le mur et les armatures des chaises se touchent à tel point qu'il est très difficile de se rendre à sa place. Je commence par me faire "enguirlander" (première fois de ma vie dans un salon !) parce que j'ai eu l'audace d'arriver avec un petit panneau et un tréteau (pas de publicité ! Tout le monde a les mêmes droits ! Je regarde alors le stand "librairie" sans comprendre...). J'avais demandé deux places, je n'en ai qu'une ! Heureusement qu'un auteur n'est pas venu, cela me permettra de réparer LEUR erreur et d'avoir une chaise en me plaçant en bout de rangée (j'ai pu placer mon panneau mais je sens bien qu'on m'en veut, et ce n'est pas le petit panier de bienvenue avec sa mignonnette de Panazô et ses verrines qui va m'en dissuader !).

La matinée se déroule avec difficulté, tant notre situation est proche de la sardine en boîte. Vers midi, pot de bienvenue. Ah, enfin quelque chose de sympathique. Soupe locale, dégustation de bricoles, je me dis que les choses s'arrangent... Repas normal, en deux vagues car la "cantine" n'est pas très grande (et on retrouve la constante de la sardine). L'après-midi se déroule normalement et arrive le moment de la remise du prix Panazô, une tradition à Jussac. Je ne commenterai pas les résultats mais insisterai sur ce point : la responsable de l'association a proposé aux auteurs de participer à ce prix. Pour se faire, il fallait envoyer au moins deux livres au jury. Étrangement, après le choix final, ceux qui ont "proposé" (et non DONNÉ) leurs livres ne les ont jamais revus !!! Déjà la responsable passant nous voir un par un en nous disant à chaque fois : "votre livre est génial !", cela m'avait paru louche mais là, c'était le bouquet. C'est un moyen facile et imparable de remplir à peu de frais une bibliothèque que d'organiser un concours annuel puis de conserver les ouvrages confiés, surtout qu'aucun des "obscurs" ou "sans grade" n'était dans le palmarès : ça et l'entassement, nous étions beaucoup à penser que nous n'étions là que pour la figuration. Pour les auto-édités qui payaient chaque livre de leur poche  parfois plus de 15 € (et en avaient proposé 2), l'addition était à la fois amère et salée !!! Il aurait été plus normal de racheter ces ouvrages pour la bibliothèque ou bien d'en rendre au moins un sur les deux...

Je passe sur la sono faible, les paroles incompréhensibles et le reste, cela a quand même le mérite d'exister. Mais de l'avis de toutes les "sardines" présentes ce jour là, cette histoire de "concours " n'est qu'un moyen de grappiller des livres sans rien payer. Une honte à mes yeux. Il serait temps que quelqu'un remette un peu d'ordre dans cette organisation si cette manifestation veut prolonger son existence sans verser dans le partenariat mais au contraire accueillir chaque année de nouveaux auteurs dans de bonnes conditions...

Mais je garde espoir...

Denis Julin - Littérature, nouvelles et polars
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