Salon "international" du livre de Bassillac et Auberoche.
Dimanche 18 mai, nous participions pour la première fois au premier salon du livre de Bassillac (et Auberoche), près de Périgueux.
Une heure et 15 minutes de route depuis Limoges, le temps de profiter d'une belle journée ensoleillée qui s'amorce. L'arrivée sur le parking est rapide. Des panneaux pour nous guider, ce qui est appréciable (le gymnase était lui aussi bien fléché). Un grand espace est réservé aux auteurs, avec gardien, ce qui nous permet de décharger au plus près.
8h45, entrée dans le gymnase. L'endroit est très grand, mais la disposition des tables est assez large, trop même, et les visiteurs, on le verra plus loin, seront un peu perdus. En tant qu'auteur, on me remet un badge. Ensuite nous cherchons en vain notre table. Après avoir contacté le responsable, celui-ci nous affirme qu'elle est là (quelque part...). En fait, nous avons été oublié ! Qu'importe, en deux minutes le service d'ordre, très réactif, nous installe une table en bout de bande. il faudra se débrouiller avec les bancs, car il n'y a plus de chaises (la mairie ???)
Le temps de discuter un peu avec notre voisin, il est 9 heures, moment de l'ouverture officielle... Mais horaire ou pas, cela importe peu car dans la matinée il n'y aura pratiquement aucun visiteur...
Juste
un mot sur la jeune fille qui fait partie de l'organisation. Investie
dans la bande dessinée, elle ira à la rencontre des auteurs, prenant du
temps pour échanger avec eux. En fait ce sera la seule... Merci pour ces
quelques minutes constructives !
10h30, le maire arrive. Discours, et promesse de saluer individuellement tous les auteurs (on sera oublié dans l'histoire, comme d'autres). Pas de pot de bienvenue, étrange pour un salon international. D'ailleurs, ce salon ressemble étrangement à un attrape-pognon : 30 € l'inscription, pas de pot, aucun repas offert, ni bouteille d'eau... Bref, la Bérézina pour les auteurs.
Un food-truck, "Aux délices de Patricia", est installé dehors. Plusieurs tables abritées permettent de se sustenter à l'ombre. Les prix et portions ont l'air corrects (café à 1.5€ quand même !)
Dans l'après-midi, quelques visiteurs, mais pas plus d'une cinquantaine (en comptant les enfants) Nous effectuerons quand même quelques ventes, nous serons les rares à y arriver.
Vers 16h30, remise des prix du "grand concours". C'est là qu'on s'aperçoit que d'international, ce salon n'est en fait qu'un petit rassemblement communal qui n'encensera que les productions locales : 11 prix remis par un maire qui ne sait pas trop quoi dire à chaque fois (il fallait envoyer un livre, nous n'avons pas participé, connaissant le truc du bouquin acquis sans payer et du prix qui n'a aucune valeur, mais qui flatte l'ego de chacun). Juste après, débandade des auteurs qui rentrent chez eux, comme nous...
Quelques pistes de réflexion :
Comme d'habitude, je laisse traîner mes oreilles et discute avec d'autres intervenants. Voici ce qui ressort de cette journée "internationale" :
Concernant le salon, peu de monde en effet. Je pense qu'il serait bon de mettre des affiches dans les environs (plusieurs villages) au moins 15 jours avant l'évènement (Internet ne touche pas les locaux). Par contre, super pour le parking réservé aux auteur(e)s, et le sourire du "gardien" !
D'un autre côté, il faudrait mieux organiser la salle et regrouper un peu les auteurs en créant un cheminement pour les visiteurs (trop d'espace et des (rares) visiteurs désorientés)
Ensuite, 30€ c'est trop cher, surtout pour des auto-édité(e)s. De plus, aucune prestation offerte : pas de café+madeleine le matin (il y aurait eu possibilité de bons), aucun apéro le midi (cela permet souvent aux auteur(e)s de se regrouper et parler, et cela ne coûte pas cher). La mairie aurait pu participer, surtout qu'elle touche des subventions pour cela. À quoi ont-ils servi ces 30 € ? Un truc caritatif ? Personne n'en a parlé !
6 bibliothèques dans le secteur et aucune n'achète les livres des auteurs ? S'il y avait un réel engagement de la part de l'organisation, la "région" me paraissait peu concernée !!! D'ailleurs, j'ai eu la forte impression que si la remise des prix était une bonne chose pour certains, il s'en dégageait une forte propension à ne récompenser QUE les œuvres locales (ce qui dément le côté "international")
Organiser un salon, c'est un travail titanesque qui demande du temps et de l'énergie. Il y a eu du bon et du moins bon. Des erreurs à corriger rapidement, et un réel investissement de la municipalité, sinon, comme nous l'avons vu dans d'autres endroits, la qualité baissera et certains auteur(e)s fuiront.
Mais Rome ne s'est pas faite en un jour...